Ethelbert, apprenti-mage

//--hrp--// Suite à vos remarques (dont j'ai pris bonne note), je rouvre un nouveau sujet sur la formation d'Ethelbert. En espérant ne pas brûler les étapes, cette fois-ci ! //--hrp--//

Le lendemain de son arrivée à Saphéry, Ethelbert se rendit à la Tour de Hoeth.
À l'entrée de la Tour, il demanda à un elfe comment faire pour étudier la magie. Celui-ci lui répondit qu'il lui fallait trouver un professeur.
- Et où puis-je en trouver un ? demanda Ethelbert
- Essayez à l'étage, lui répondit son interlocuteur avant de se diriger vers une porte massive.

Montant les escaliers, Ethelbert arriva sur un palier circulaire desservant huit portes. Hésitant, il poussa la première porte à sa gauche et entra dans la pièce. Un elfe aux cheveux argentés se retourna vers lui:
- Oui ? Vous désirez ?
- J'aimerai me perfectionner dans l'art de la magie...

Finreir qui n'avait jusque la pas adressé de regard a l'elfe, plongé dans un très vieux document, leva lentement sa tête et examina le jeune Ethelbert. Un long moment passa et finalement...

-Eh bien, quel est ton nom?
-Eth... Ethelbert bredouilla l'apprenti.
-Nous allons voir sa! Je vois que tu attires tès fortement les flux magiques, c'est très prometteur mais cela rendra l'affaire d'autant plus ardue car il te sera plus difficile de maîtriser les courants. J'espère que tu seras près a travailler.
-Quand est ce que je commence mon entrainement? lanca Ethelbert, sur un ton respectueux.
-Je vais te donner un devoir pour les prochains jours, puisque ta visite était imprévue...

Finreir parti chercher quelques parchemins et quelques instant plus tard les mis sur son bureau.

-Choisis en un, n'importe lequel.
Ethelbert pris d'une main hésitante le parchemin le plus vieux et le plus délabré.
-Je suis fier de toi! Tu viens de choisir le plus compliqué ironisa le vieux professeur... Atoi de le déchifrer, cela te demandera pas mal de concentration car les runes sont magiques et changent d'apparence pour un oeui non averti. Cela te centrera sur les courants!

Ethelbert, fier d'avoir satisfait son maître le salua et parti laissant le vieux mage a ses occupations

Une fois sorti de l'étude de Finréir, Ethelbert se dirigea vers la bibliothèque de la Tour. À l'entrée, il s'adressa au bibliothécaire.
- Bonjour.
- Bonjour. Puis-je vous renseigner ?
- En effet. J'aimerais savoir si vous pouviez m'indiquer où sont les ouvrages traitant des runes, notamment les runes anciennes.
Jetant un coup d'oeil au parchemin qu'Ethelbert tenait en main, le bibliothécaire sourit.
- Je reconnais bien là la "patte" de ce cher Finréir. Vous trouverez votre bonheur au fond de cette travée, à gauche.

Ethelbert se dirigea vers le fond de la bibliothèque, et s'installa à un bureau. Déroulant le parchemin jauni et craquant, il commença à le parcourir rapidement. Incompréhensible ! Quel était ce charabia ? Se résolvant à reprendre une lecture attentive, Ethelbert poussa un cri étouffé: le texte avait changé. Du moins semblait-il... Reprenant depuis le début, le jeune elfe eut confirmation de ses doutes. Le texte avait à nouveau changé. Son maître ne s'était pas moqué de lui. Les runes composant le texte scintillaient d'une lumière bleutée.
Comment allait-il faire ? Tournant un regard implorant vers les rayonnages autour de lui, Ethelbert s'aperçut que la reliure d'un des ouvrages irraidiait une lumière bleutée, similaire aux runes du parchemin. Ethelbert se leva et prit l'ouvrage. Celui-ci s'ouvrit tout seul. Ethelbert lut la page:

...les runes sont des vecteurs de la magie. Les runes sont une des incarnations de la magie, de la vraie magie.
La vraie magie est la magie créatrice du monde, utilisée par les Anciens lors de leur oeuvre créatrice. Tout découle de cette magie primordiale, et quiconque en maîtrise l'essence détient la vraie puissance. Mais cette voie est difficile, voire périlleuse. On ne compte plus les mages consumés par l'invocation de forces trop puissantes pour eux.
De cette vraie magie découlent toutes les autres formes de magies, que ce soit la magie du feu ou celle...
Après plusieurs pages d'introduction suivait une liste de runes anciennes, semblables, mais pas identiques, à celles du parchemin qu'Ethelbert devait étudier. Impossible que cela soit un hasard: les unes découlaient des autres. En face de chaque rune se trouvait sa signification en elfique courant.

Ethelbert posa le livre sur sa table, le gardant ouvert à la page où figurait la fameuse liste. Il était songeur. La vraie magie ? Qu'est-ce que c'était que cela ? Il se pencha à nouveau sur le parchemin et, s'aidant de la liste de runes, se mit en devoir de décrypter le parchemin:

Les Asurs et la vraie magie, par...

Ethelbert en resta bouche bée. Se frottant les yeux, il recommença à lire le parchemin.

Les Asurs et la vraie magie, par Teclis, architecte... non , archi, archi, ah!voilà, archimage Haut-Elfe de Fairy... non, de Saphéry.

Les blancs se remplissaient lentement, mais Ethelbert sentait qu'il allait y arriver. Dehors, la lune commençait à monter au-dessus de pinacle de la Tour de Hoeth. Une longue nuit s'annonçait.

Bien sur c'était Finreir, qui même étant sévère, avait donné une piste en éclairant le livre de la même couleur que les runes, ce qui fût pour lui dailleurs un jeu d'enfant!

Consentant, lui, de ne point passer de nuits blanches harrassantes aux études, il préféra aller someiller. Demain serait une journée longue d'apprentissage...

Après une demi-lune passée à étudier le parchemin jour et nuit, Ethelbert poussa un soupir de soulagement. Enfin, il avait réussi à déchiffrer les glyphes qui y étaient inscrits. Il relut une dernière fois sa traduction.

Les Asurs et la vraie magie, par Teclis, archimage Haut-Elfe de Saphéry.

L'idée est communément répandue et acceptée que les premiers utilisateurs de la magie ont été les Elfes. Bien que même certains de nos érudits prétendent que telle est la vérité, cette idée n'en est pas moins fausse.
Les initiateurs de la magie sur notre monde furent les dieux qui créèrent celui-ci, et que certains peuples appellent les Anciens. Or ces dieux, pour puissants qu'ils soient, n'ont pas créé ce monde seuls. Ils ont été aidés par des créatures qu'ils ont emmenées avec eux de leur monde originel: les Hommes-Lézards.
Divers ouvrages de Saphéry traitent de la société des hommes-lézards, son organisation, certains traits de leur culture, ainsi que d'une forme de magie archaïque que leur dignitaires - qu'ils appellent Slaans - utilisent.
En réalité, cette magie n'est pas une forme archaïque de la magie, mais la magie originelle employée par les Anciens lors de la création du monde. Elle est appelée Vraie Magie pour cette raison. S'il y a des millénaires que les Anciens ont quitté notre monde suite au nombreuses attaques des forces du Chaos, les Hommes-Lézards sont toujours là, et continuent de pratiquer leur magie.

Lorsque les Elfes rencontrèrent les Hommes-Lézards, ceux-ci leur enseignèrent leur magie, car notre peuple est naturellement doué pour cela et certains d'entre nous possèdent une affinité avec les vents de la magie presque aussi intime que celle de certains Slaans. Depuis, notre magie a évolué dans une orientation, voire plusieurs orientations, différente(s), mais certains de nos sorts majeurs n'ont jamais changé depuis cette époque. C'est le cas, par exemple, du Drain de magie.

La Vraie magie est la magie ultime de ce monde. À ce titre, elle est d'une puissance considérable mais requiert, de la part de celui qui y fait appel, une grande puissance psychique, une volonté de fer, un mental à toute épreuve, une concentration absolue, et une excellent condition physique. Les Slaans sont une variété d'Hommes-Lézards multimillénaire; les plus jeunes ont plus de 4 000 ans. Ce n'est pas le cas de nombreux mages Elfes, et l'utilisation de la Vraie Magie réduit notablement l'espérance de vie et la résistance au temps d'un Elfe. Pour toute autre race, elle serait fatale.

Le secret de la Vraie Magie est le véritable joyau de Saphéry. Notre peuple, en souvenir de l'époque où ils nous ont initié à cette magie, a toujours gardé des contacts cordiaux avec les Hommes-Lézards, bien qu'ils n'hésiteraient pas à nous combattre si nous devions entrer en conflit avec la façon dont ils perçoivent l'évolution du monde. Nous leur prêtons souvent main forte lorsqu'ils sont confrontés à des raids des Elfes noirs.

Cette alliance, fragile bien que multiséculaire, doit continuer.

Satisfait de son travail, Ethelbert roula son parchemin, en fit autant avec le texte original, les prit en main et se dirigea vers la tour de Hoeth. Le plus difficile restait à faire: soumettre son travail à son maître.

Finreir travaillait dans son bureau, ou plutôt, il le rangeait. Cela arrivait malheureusement trop peu souvent et Quand il s'addonait a la tâche, il vallait mieux ne pas le déranger! Hélas, le pauvre Ethelbert avait tellement bien travaillé qu'il avait fini avant le temsp estimé par son professeur...

Un bruit se fît entendre, trois coups a intervalles rapides

Quoi encore!, jura Finreir

Maître, c'est moi... j'ai fini ce que vous attendiez de moi. Etant totalement dévoué dans ma tâche, je ne voulait psa vous décevoir!

Excuse moi, mais ranger cette pièce de vieux livres et de parchemin me mets les nerfs. Je vais arreter un moment, montre moi donc ce texte...

Ethelbert fût soulagé que Finreir se calma, mais il en fût toutefois étonné de voir un mage dans telle colère, car un mage normallement ne les controle-t-il pas a la perfection? Une fois assis, face a un bureau vidé des paperasse, Finreir analysa le texte...

Ah je me souviens, tu avais choisi le plus vieux! C'est bien. Les parchemins vois-tu, c'est comme pour le vin m'a dit un jour un collègue, plus il est vieux, mieux il est!

Ethelbert acquisa et Finreir continua la lecture. Quelques instant lui suffirent pour parcourir le texte, alors que l'apprenti y avait mis un demi-lune!

Eh, bien, tu n'as pas trainé, et de plus le texte est pratiquement correcte! Qu'a tu ressenti en le traduisant?